Une page arrachée au journal de ce fascinium en délire




L’immense l’énorme profanation qui transforme la bouche en anus stellaire voie humide de la flamme du désir qui houleuse t’appelle  fleuve d’abondance et de fesses que tu engendres avec un orgasme un florilège érotique et courbe cascade égale de chairs dans la ravine des convulsions des splendides globes entrouverte égale deux grandes pages de tes douces hanches qui te fouettent et qui tournoient en la fontaine immobile d’or noir le ruisselet qui dans l’air se déchire de la fente voluptueuse qui s’entrouvre encore et plus encore de voûtes célestes qui te déchire toute d’absolu raie noire qui te fend en deux hanches magnifiques de pâmoisons et de plis sans mesure comme les fesses veloutées de ton beau cul qui va et se pâme au plus haut de la possession dans les flots du vertige frayant entre deux rives près du fleuve qui débouche immobile de tes profondeurs toute ouverte au sens éperdu de voir en tes deux plus sûres moitiés fente béante et égale au mystère qui s’ouvre issant et s’émerveillant de ton sexe qui se joue lilas de ta motte où butinent tes deux cuisses qui se lèvent et qui se courbent sans ordre en becs pour toujours de tangaras du Brésil et qui ombragent la superbe de tes seins somptueux bouche bée de tant de plaisir et qui gorgés et turgescents s’épamprent sur ta poitrine et qui meurent à tout moment dans le balancement de tes vastes mamelles les bouts obscurs comme les fleurs de la nuit qui pointent je crois à ta poitrine dans la fente profonde qui te dresse là où brille la couleur noire des dentelles de soie qui séparent en deux parts tes blanches hanches jusqu’à te perdre toute dans sa volupté qui t’ouvre à deux battants et te roule immergée en tes fesses grandioses du fleuve cristallisé et fixe fossile égal de l’occulte trouvé en cette même fente des rives fessières qui vont d’abondance en la même stupeur du lit ondulant et serpentant en son propre abîme qui cède à tes doigts de lave stoppée dans le regard de la fascination toi qui avances telle au lit de la rivière dans le contre-jour du courant des poils paillards et frisés de ton sexe obscurci de plaisir et qui te déchires pâmée et rompue du haut de la colonne florale jusqu’à la ceinture brûlante qui angle tes reins extasiée et vivante quand jaillissent chants et courbes et sans nulle mesure telle la beauté monstrueuse ton beau cul et la vision de ta nuque nue livrée toute entière au baiser pervers et contre nature dans cet être-là de corps se donnant et s’aimant notre rêve est un étui d’ombres dans le fleuve de fesses qui s’en vont croisant dans les ors l’indéfini de la morgue de la volupté qui te creuse et te plonge provocante encore et encore en cet abîme la vision est le portrait en mouvement de la vérité


Reimond Roussel Snook







LOUP-GAROU - 2012




Sergio Lima


traduit par
Alfredo Fernandes et Guy Girard